Les poupées russes

Xavier (Romain Duris) a réalisé son rêve d’étudiant en devenant écrivain. Evidemment, ce n’est pas encore la panacée, et il se contente pour le moment d’écrire des histoires à l’eau de rose pour des séries télévisées. Côté cœr, ce n’est guère plus réjouissant et à force de cumuler les échecs, Xavier se demande s’il saura reconnaître la femme de sa vie… Cinq ans après L’Auberge espagnole, Cédric Klapisch entreprend de faire un bilan de l’évolution de ses personnages et plus particulièrement de Xavier. Force est de constater que le jeune homme est toujours aussi inconstant et rappelle par de nombreux aspects l’Antoine Doinel de François Truffaut. Tour à tour agaçant et attachant, Romain Duris parvient à donner de la consistance à son personnage, tandis que Klapisch égrène les petites trouvailles de mise en scène et les instants de grâce. Il en résulte un film-puzzle écrit dans l’air du temps, qui envoie promener toutes les conventions. Rafraîchissant !