Triplettes de belleville [Les]

Dans les années 50… Champion est un enfant tristounet, élevé par sa grand-mère. Découvrant un jour que le garçonnet nourrit une passion pour le vélo, cette dernière entreprend de lui faire suivre un entraînement acharné. Dix ans plus tard, durant une étape du Tour de France, Champion est enlevé par deux mystérieux hommes en noir… Présenté à Cannes 2003, Les Triplettes de Belleville a suscité un bel enthousiasme de la part du public et de la critique. C’est en effet à un travail d’orfèvre que s’est livré le jeune quadragénaire Sylvain Chomet, remarqué en 1998 pour son court métrage La Vieille Dame et les Pigeons. Film d’animation réaliste, à l’intention d’un public adulte, Les Triplettes... invite à pénétrer dans l’univers étrange et poétique d’un véritable auteur, qui privilégie avant tout le dessin et les personnages (les dialogues sont quasi inexistants). Si le réalisateur reconnaît s’être inspiré des 101 Dalmatiens de Disney, son film mélancolique teinté d’humour noir joue également avec les clichés et la nostalgie de la France des années 50-60 (tendance J.-P. Jeunet) pour friser parfois le surréalisme et l’absurde d’un Terry Gilliam. Étonnant !