Grands romans de 14-18 (les)
Grands romans de 14-18 (les)
Description matérielle :
1156 : cartes, couv. ill. en coul. : 20 cm
Editeur :
Collection :
Année de parution :
2006
A l'été 1914, les armées françaises et allemandes s'engagèrent dans un conflit qui, pour la première fois dans l'histoire, allait se propager au niveau mondial. Plusieurs millions d'hommes furent envoyés sur le front. Dans la boue des tranchées, sous les obus et les nuages de gaz, ils tentèrent de survivre à "la plus formidable connerie des temps modernes". Beaucoup ne revinrent jamais. De ces années terribles sont nés des textes d'une grande force littéraire, devenus des classiques contemporains. Ce volume réunit cinq auteurs français et allemands, dont les oeuvres témoignent, chacun à leur façon, de la vie de ces hommes engloutis dans la folie meurtrière de la guerre. "Le feu" de Henri Barbusse : "- Ils te diront, grogna un homme à genoux, penché, les deux mains dans la terre, en secouant les épaules comme un dogue : Mon ami, t'as été un héros admirable !'' J'veux pas qu'on m'dise ça ! Des héros, des espèces de gens extraordinaires, des idoles ? Allons donc ! On a été des bourreaux. On a fait honnêtement le métier de bourreaux. On le r'fera encore, à tour de bras, parce qu'il est grand et important de faire ce métier-là pour punir la guerre et l'étouffer. Le geste de tuerie est toujours ignoble - quelquefois nécessaire, mais toujours ignoble. Oui, de durs et infatigables bourreaux, voilà ce qu'on a été. Mais qu'on ne me parle pas de la vertu militaire parce que j'ai tué des Allemands". Prix Goncourt en 1916, Le feu est le témoignage poignant de l'horreur des tranchées par un survivant. Il reste un chef-d'oeuvre de la littérature de guerre. "Les Croix de bois" de Roland Dorgelès : Les Croix de bois, chef-dœvre de Roland Dorgelès, engagé volontaire, est un témoignage exceptionnel sur la Première Guerre mondiale.Avec un réalisme parfois terrible mais toujours dune généreuse humanité, la vie des tranchées nous est décrite dans toute son horreur et aussi sa bouffonnerie, son quotidien et ses moments dexception. "L'équipage" de Joseph Kessel ; Un équipage d'aviateurs pendant la Première Guerre mondiale, c'est un pilote, chargé de manoeuvrer l'avion, et un observateur, qui examine le terrain. Et l'un des meilleurs équipages de l'escadrille de Jonchery est celui de Jean Herbillon et de Claude Maury. Le jeune Herbillon rêvait d'exploits à son arrivée au front ; quelques mois ont suffi à le désenchanter. Claude, ancien fantassin, espère que son prestige de pilote lui permettra de reconquérir la femme qu'il aime. Les deux hommes ont noué une amitié fusionnelle. Jusqu'à ce que Jean apprenne que son coéquipier et lui sont amoureux de la même femme... Avec cette oeuvre, inspirée par sa propre expérience de héros de l'aviation pendant la Grande Guerre, Kessel livre un hymne bouleversant au courage et à la fraternité. "Orages d'acier" de Ernst Junger : Le grand moment était venu. Le barrage roulant s'approchait des premières tranchées. Nous nous mîmes en marche... Ma main droite étreignait la crosse de mon pistolet et la main gauche une badine de bambou. Je portais encore, bien que j'eusse très chaud, ma longue capote et, comme le prescrivait le règlement, des gants. Quand nous avançâmes, une fureur guerrière s'empara de nous, comme si, de très loin, se déversait en nous la force de l'assaut. Elle arrivait avec tant de vigueur qu'un sentiment de bonheur, de sérénité me saisit.L'immense volonté de destruction qui pesait sur ce champ de mort se concentrait dans les cerveaux, les plongeant dans une brume rouge. Sanglotant, balbutiant, nous nous lancions des phrases sans suite, et un spectateur non prévenu aurait peut-être imaginé que nous succombions sous l'excès de bonheur. »Ernst Junger.Le livre d'Ernst Junger, Orages d'acier, est incontestablement le plus beau livre de guerre que j'aie lu.André Gide. "Education héroïque devant Verdun" de Arnold Zweig : Du front de Verdun où il resta quinze mois, Arnold Zweig tira un roman qui met en scène Werner Bertin, artiste juif envoyé au combat et confronté à l'expérience des tranchées, de la trahison et de l'antisémitisme. Cette grande fresque psychologique présente des personnages au caractère affirmé : certains évolueront vers un nationalisme guerrier et impérialiste, d'autres se tourneront vers le socialisme. Au coeur de la guerre, dans un même camp, l'on voit se côtoyer la bataille des idées et le massacre des hommes. Arnold Zweig vivra le conflit comme un immense drame : " Qu'est-ce donc que cette guerre ? Une gigantesque entreprise de l'industrie de démolition, avec danger de mort à tout bout de champ pour tous les intéressés. " Education à Verdun est un des plus grands romans écrits sur la Première Guerre mondiale. "La randonnée de Samba Diouf" de Jérôme et Jean Tharaud : Roman colonialiste publié au début des années 1920, La randonnée de Samba Diouf est l'évocation du parcours d'un jeune pêcheur mobilisé et incorporé dans un bataillon de tirailleurs sénégalais pour soutenir l'effort de guerre français contre "les Alamans" pendant la Première guerre mondiale. Samba Diouf vit dans le petit village de Niômi. Il part quérir le troupeau qu'il vient de recevoir en héritage, au lointain pays des Foulahs. Au cours de son passage sur le territoire des Mandingues, il est lâchement fait prisonnier et livré aux autorités coloniales à la place d'un garçon du village traversé. Il part en France, combat dans les tranchées en Argonne, au sein du 113e bataillon de tirailleurs sénégalais. Puis il est blessé, revient en Afrique, cherche le troupeau qui lui est promis et rentre dans son village. (...)
Disponibilité Support Médiathèque Localisation Cote
Disponible Livres Plouénan R GRA
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